2022

Théâtre

LES P’TITS CHIENS 

On enterre une femme à deux heures…

“Dans le monde des petits chiens nous nous dupons tous nous-mêmes. Dans le monde des petits chiens nous rêvons tous d’aventures de petits chiens, mais nous avons tous peur de la plus grande aventure“

Une situation simple de la vie quotidienne devient l’environnement d’une analyse froide mais réaliste du fonctionnement humain, le théâtre d’une confrontation à huis clos. Plus les scènes s’enchaînent, moins la fausse réalité devient supportable.

La vie est un mensonge que chacun vient couvrir d’un nouveau mensonge dans l’unique espoir de devenir aussi docile que son voisin.

Une pièce où les actions se succèdent et où les paroles manquent.

Un récit théâtral et musical d’une aventure de P’tits Chiens!

Distribution

librement inspiré du roman
“L’Enfant Brûlé“ de Stig Dagerman

mise en scène
Stéphanie Boll

conception musicale et scénographie
Alain Roche

création lumière
Mario Torchio

photos chiens
Charles Deluvio

communication et production
Boll & Roche Cie

coproductions
La Belle Usine, Fully (CH)

trailer vidéo
Guillaume Darbellay

photo
Céline Ribordy
Claude Dussez

soutiens
Loterie Romande, Canton du Valais

 

jeu

Chloé Zufferey
Lionel Fournier

Alain Roche (piano et outils)

 

“Thématique

L’écriture de Dagerman peut être comparée à une élaboration picturale de l’environnement dans lequel évoluent ses personnages. À l’aide de symboles métaphoriques, il met en perspective les comportements humains avec des symboles récurrents et évocateurs. Par exemple, le comportement des hommes dans la société moderne que Dagerman compare à des « petits chiens ». La vie est un mensonge que chacun vient couvrir d’un nouveau mensonge dans l’unique espoir de devenir aussi docile que son voisin. Stig Dagerman, remettant en question des concepts clés de l’existence tels que l’amour, la mort ou la croyance, met en lumière les faiblesses de l’homme afin d’en faire ressortir le meilleur. Il fait d’une situation simple une confrontation en huis clos. Plus les paragraphes s’enchaînent, moins la fausse réalité devient supportable. Une situation devient l’environnement d’une analyse froide mais réaliste du fonctionnement humain. À la manière d’un peintre, Dagerman se penche sur chaque détail de la conscience et du cœur, avec un pinceau trempé dans ses couleurs personnelles.

trailer

TOUR

2022
Fully, Le Locle

2023
en cours

photos

extraits de presse

ARC INFO (CH)

Ne rien dire ne signifie pas qu’il n’y a rien à vivre

Le jeu du non-verbal

Les dialogues sont absents, ou presque, de la pièce. «Les seuls moments ‘d’échanges’ entre les personnages sont pour ne rien dire. Le non verbal nous ramène à une part d’authentici sur le plateau: les comédiens sont pleinement impliqués avec le public.» Un choix permettant également, selon Alain Roche, «d’aller encore plus loin, de pousser la proposition à son extrême. Ne rien dire ne signifie pas qu’il n’y a rien à vivre.»

Derrière son piano, le Jurassien se place en traducteur de l’état d’âme des deux protagonistes, en porte-parole de leurs émotions bafouées au nom du respect des codes imposés. La relation – tantôt en symbiose, tantôt en total décalage – entre la musique du pianiste et le comportement des acteurs donne lieu à quelques situations loufoques. «Ce qu’on vit et ce qu’on montre ne correspondent pas toujours…»

Alain Roche se défend «de donner des leçons. Stéphanie Boll et moi-même fonctionnons comme les spectateurs. Nous traversons toutes et tous des moments de révolte dans nos vies. Il nous appartient de ne pas nier ces tiraillements internes, au risque de se consumer soi-même.»

••• article complet PDF / 18.10.2022

LE NOUVELLISTE (CH)

Une pièce indocile

THÉÂTRE A savourer ce week-end à la belle Usine de Fully, «Les p’tits chiens» de la Cie Boll & Roche. A l’origine, pour la compagnie Boll & Roche, il s’agissait de travailler dans le cadre d’une bourse de recherche offerte par l’Etat du Valais sur la présence et la corporalité sur un plateau théâtral. Un labeur minutieux sur le langage non verbal en lien avec la musique. Pour porter la recherche, il fallait un texte, descriptif, précis, laissant assez de latitude pour que la narration puisse émerger des corps. «Sur la recommandation de Lionel Fournier (ndlr: l’un des deux comédiens sur scène), j’ai lu «L’enfant brûlé» de Stig Dagerman, et l’une des premières séquences du roman, celle de l’enterrement, s’est imposée à nous», raconte Stéphanie Boll, à la mise en scène du projet. La scène en question est une analyse froide, implacable, des comportements humains. On enterre une femme à deux heures. Le veuf est dans la cuisine, le gaz siffle. La jeune sœur est là, la tension monte dans ce huis clos grinçant, où la musique jouée en direct par Alain Roche devient un élément narratif, évoluant de façon organique avec le jeu des comédiens Lionel Fournier et Chloé Zufferey. «Je suis las de vivre dans le monde des petits chiens. Le monde des petits chiens aux petits sentiments, aux petits plaisirs, aux petites pensées. On doit être satisfait, mais je ne veux pas être satisfait comme un petit chien», écrit Stig Dagerman. «Pour lui, le petit chien est la métaphore du comportement très docile des êtres humains, de la capacité qu’on a de se plier aux conventions et aux exigences», explique Stéphanie Boll. Une thématique qui fait forcément écho à la réalité collective vécue durant la pandémie. La mise en scène joue sur l’économie des mots, sur les nuances infinitésimales des attitudes et mouvements. Tous les éléments du décor – la scénographie est signée par Alain Roche – sont en suspension, instables. «Cela renforce la sensation d’étrangeté et d’inconfort», souligne ce dernier. Tension, faux-semblants, miroir social, «Les p’tits chiens» remue sans juger, et laisse au public la latitude de s’approprier la trame et de s’y reconnaître. Puissant.

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